Un petit extrait :
On prise encor long-temps vos rêves insensés !
Non : la Critique veille et de près vous menace.
Et que sont vos écrits ? l'opprobre du Parnasse.
Qu'y trouve-t-on ? des mots vides, ou boursoufflés,
Tout honteux de se voir l'un à l'autre accouplés ;
De lourds enjambemens, de grotesques lubies,
Des non-sens éternels, des phrases amphibies ;
Les objets les plus saints associés toujours
Au récit nébuleux de vos fades amours ;
L'amas incohérent de spectres et de charmes,
D'amantes et de croix, de baisers et de larmes,
De vierges, de bourreaux, de vampires hurlans,
De tombes, de bandits, de cadavres sanglans,
De morgues, de charniers, de gibets, de tortures,
Et toutes ces horreurs, ces hideuses peintures
Que, sous le cauchemar dont il est oppressé,
Un malade entrevoit d'épouvante glacé....
Et c'est à la faveur d'un monstrueux système
Que, du siècle des arts défiant l'anathème,
Vous croyez sans péril profaner à nos yeux
Tout ce qu'a respecté le goût de nos aïeux ?
Lire Le classique et le romantique, suivi du Canon d'alarme.
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Ulfer