Film britannique ( d'après wikipédia mais amércain pour ce qui est du lieu de l'intrigue, des acteurs, etc ) de 2003 réalisé par Spike Jonze.
Mais, fait rare dans le "cinéma américain" ( des guillements parce que le film n'a peut-être pas été produit par l'industrie américaine ), je vais plutôt parler du scénariste : Charlie Kaufman. Sans doute un des scénaristes les plus créatifs et les plus influents d’Hollywood. Dans la peau de John Malkovich, Human Nature, Confessions d’un homme dangereux, Eternal sunshine of the spotless mind, c’est lui.
Adaptation mêle l'autobiographie et la fiction de manière assez originale car complètement mise en abyme : l'autobiographie est en partie fictive alors que la fiction est en partie autobiohraphique.
Après Dans la peau de John Malkovich, Charlie Kaufman ( interprété par un Nicolas Cage grassouillet ) se voit confier la mission d’adapter le best-seller Le Voleur d'orchidées. Le voleur d'orchidées est un livre de Susan Orlean ( Meryl Streep ), qui est autobiographie et raconte son enquête ( elle est journaliste ) sur un voleur d'orchidées haut en couleur ( Chris Cooper ).
Seulement Kaufman n’y arrive pas, patine dans la semoule.
Le montage alterne entre la vie de Kaufman face à sa machine à écrire, ses déboires multiples, son frère jumeau un peu lourd et l’illustration filmée des scènes que Kaufman parvient parfois à écrire, scène parfois délirantes en raison des nerfs de Kaufman qui lâchent.
Le personnage de Kaufman, looser névrosé s’exprimant au spectateur à travers une voix off très bien écrite, est délicieux.
On ajoute à ça quelques bons petits foutages de gueule à propos d’Hollywood, une intrigue qui part complètement en vrille, un humour succulent, on obtient un très bon film qui est particulièrement juste sur le thème de l'écriture, et de l'épreuve que ça peut être.
Conclusion, un film qu’il est bien, et qui ne fait aucunement tâche dans l’irréprochable filmographie de Charlie Kaufman.
Bande annonce VO :
